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Les chevaliers errants :

 

(Texte issus du magasine "Histoire et civilisation" n°14, de février 2016)

 

Les chevaliers errants ne sont pas de simples personnages de roman. Ils existaient réellement . De nombreux fils cadets, sans héritage et rechignant à suivre la voie ecclésiastique, allaient de cours en royaumes et chateaux, et proposaient leurs services militaires  dans l'espoir d'épouser quelque noble dame succeptible de leur apporter le patrimoine qu'ils n'avaient pas. Faute de guerre, il essayaient de briller lors des tournois, combats consistant à s'emparer d'ennemis dont la liberté était échangée contre de forte sommes d'argent, devant un public de nobles comptant de nombreuses dames à marier.

 

C'est dans ce contexte que se développe le genre du roman  de chevalerie, dont l'apogée se situe du 14ème au 16ème siècle. Foisonnant d'éléments mythologiques, fabuleux, magiques et merveilleux, les romans ont pour héros de jeunes chevaliers accueillis dans le palais d'un roi ou d'un grand seigneur et qui, à un certain moment,  partent accomplir de grandes prouesses.

 

En dépit d'une imagination débridée,  ces fictions influençaient beaucoup les chevaliers de l'époque, qui les lisaient  ou les écoutaient.

 

Ce qui poussait les chevaliers à une vie d'errance était la promesse qu'ils avaient  faite à une dame, d'accomplir des faits héroïques pour gagner ses faveurs. Ils se parraient d'un "signe" ou "devise" (un poignard sur la jambe, un collier autour du coup...), symbole de la servitude amoureuse dont il ne pouvait se "libérer" qu'en combattant un autre chevalier. Ce combat pouvait avoir lieu dans le cadre d'un tournoi dans la cour du château d'un seigneur ou dans un champ au cours de ce que l'on appelait un "pas d'armes".

 

Lors de ces affrontements, le chevalier se plaçait en un lieu de passage précis - la porte d'une ville, un pont, une croisée de chemin...- afin de se battre en duel contre quiconque prétendrait franchir le lieu.

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