Les Ronins dans le Japon médiéval :
Les ronins sont d'anciens samouraïs exclus de la société japonaise féodale, pour plusieurs raisons : la mort de leur seigneur, leurs propres fautes ou plus rarement par choix personnel.
Après la période Sengoku (1467 - 1568), l'image des samouraïs se dégrada et ils furent considérés comme des mercenaires à la solde de leurs maîtres. C'est à cette époque que le nombre de ronins augmenta. Paradoxalement, les ronin combattaient pour leurs idéaux, et on leur associait souvent l'image du « preux chevalier ».
Les ronins avaient une mauvaise réputation, contrebalancée pourtant par de nombreux récits à leur gloire. Si le statut de ronin était peu enviable en raison du mépris et de la honte liée à cette situation, il était pourtant recherché par certains samouraïs qui considéraient qu’il s’agissait d’une expérience que tout bon samouraï se devait de vivre dans sa vie, fidèle au proverbe nana korobi ya oki (« tomber sept fois et se relever huit »). Ce proverbe symbolise la persévérance face à des situations difficiles ou les vicissitudes de l'existence. Le samouraï au cours de sa vie pouvait partir sept fois pendant une mission de « vagabondage » d’un an au cours de laquelle il vivait comme un ronin avant de revenir servir son maître. Néanmoins, un samouraï devenait plus souvent ronin en raison de circonstances indépendantes de sa volonté, que parce qu’il aspirait véritablement à cette situation.
Les ronin étaient méprisés et discriminés par les samouraïs qui jalousaient probablement leur grande liberté personnelle. Pourtant, ils étaient respectés par les basses classes, bien que ces derniers se méfiassent néanmoins. Souvent leur sont associées toutes les vertus du samouraï.
Malgré ces histoires épiques, être ronin était une grande honte. Pourtant, certains ronin se forgèrent une réputation et s'attirèrent le respect de tous. C'est notamment le cas de Musashi Miyamoto qui est devenu la personnification du mythe du samouraï errant qui va de ville en ville pour affûter sa technique.